Yann Gaudeau a succédé le 1er septembre à Jean-Christophe Devaux à la direction de l’IUT de Haguenau. Il évoque pour L’Actu les orientations qu’il souhaite donner à son mandat.
Quels changements ont été opérés dans votre offre de formation 2018-2022 ?
Nos formations découlent de notre organisation en trois départements*. Si nos trois diplômes universitaires de technologie (DUT) ne bougent pas, les licences professionnelles passent de quatre à six mentions. Il ne s’agit pas de créations, mais d’un redécoupage pour une meilleure lisibilité. Nous avons aussi construit nos formations sous forme de blocs de compétences, transposables à des diplômes d'université (DU), par exemple, car la formation tout au long de la vie fait partie de nos priorités.
Comment appréhendez-vous la position de votre IUT comme représentant de l’Unistra à Haguenau ?
Cet isolement est très relatif : nous sommes à 300 m de la gare et donc à 20 minutes de Strasbourg ! Les liens avec l’Unistra sont très forts : ainsi, presque tous nos enseignants-chercheurs sont rattachés au laboratoire ICube. Nous bénéficions de la vision inclusive de l’équipe de direction de l’université, sans laquelle nous n’aurions par exemple pas pu obtenir le soutien des Investissements d’avenir (lire encadré). Retournons la perspective et envisageons-nous plutôt comme un relais de l’Unistra sur le territoire de l’Alsace du nord !
Comment se manifestent ces liens ?
Nous avons la chance d’être ancrés dans un territoire en bonne santé économique. La mairie nous soutient, assurant de bonnes conditions matérielles à nos étudiants, avec la création d’une résidence pour alternants, par exemple. En 20 ans, nos rapports avec les grands groupes locaux (Siemens, Usocome, Schaeffler) ou les PME innovantes (Norcan) ont pu s’épanouir. Ils se concrétisent par l’intervention de professionnels dans nos formations (20 % en DUT, 45 % en licence professionnelle) et l’ouverture d’opportunités pour nos étudiants, dont un tiers sont en apprentissage. Une proportion que nous ne cessons d’accroître. Pouvoir compter sur ce réseau de professionnels est essentiel pour nous, d’autant plus pour faire face à la montée en charge de nos effectifs.
Pourquoi une telle augmentation ?
Notre effectif à taille humaine (450 étudiants), encadré par une petite équipe soudée, nous permet d’être réactifs, tant pour l’innovation pédagogique que pour répondre aux besoins du monde socio-économique. Comme la majorité des IUT, nous expérimentons les parcours technologiques du grade de licence, garantissant aux étudiants de DUT une place en licence professionnelle. Ceci pour faire face aux standards européens (LMD), mais aussi pour répondre aux besoins des entreprises en cadres intermédiaires.
L’IUT a un rôle à jouer dans la crise démographique à laquelle fait face l’université…
Nous remplissons déjà une mission d’ascenseur social, avec une proportion importante de boursiers entre nos murs. Nous menons une politique volontariste en faveur de l’accueil des bacheliers technologiques. Nous accueillons également en DUT 25 à 30 % d’étudiants en réorientation, répondant ainsi pleinement aux objectifs de réussite en licence de l’Unistra. Nous proposons encore des passerelles depuis les licences généralistes de l’université vers nos licences professionnelles, pour ceux qui recherchent une insertion plus rapide vers l’emploi.
Alors que l’université vient de célébrer l’international, quelle place accordez-vous à cette thématique ?
Nous disposons déjà d’un cursus tri-national au sein du département GEII. Un de mes objectifs serait de créer d’autres formations de ce type dans les domaines du multimédia et de la qualité, par exemple. Il reste beaucoup à faire dans ce domaine !
Industrie du futur et innovation technologique : le « coup de boost » de l’Idex
Qu’il s’agisse de modéliser l’usine du futur (plateforme Smart Prod), d’utiliser des exosquelettes pour mesurer leur impact dans les nouvelles organisations du travail (école du lean) ou de favoriser l’apprentissage du développement web en ligne (Colibri), l’Idex ne s’est pas trompé. À l’IUT de Haguenau, on innove ! Des financements ont donc été attribués à six de ses projets, en plus de la labellisation de son DUT Qlio, formation d’excellence. Citons encore la co-construction d’un fab-lab avec les collectivités territoriales et le bassin industriel d’Alsace du Nord, en cours.
Recueilli par E. C.
* Génie électrique et informatique industrielle (GEII) ; Métiers du multimédia et de l’internet (MMI) ; Qualité, logistique industrielle et organisation (Qlio)
Les services des sports (Suaps) et de médecine préventive et promotion de la santé (Sumps) inaugurent cette année un nouveau dispositif, « Sport-santé », destiné aux étudiants obèses. La signature de convention entre partenaires s’est déroulée mercredi 11 octobre.
Musculation, marche, boxe, stretching, natation… Parmi le programme d’activités hebdomadaires qui leur sont proposées, les 50 étudiants ayant intégré le programme « Sport-santé » s’engagent à assister à deux séances de leur choix. « Cet hiver, la marche sera remplacée par du badminton et de la danse », précise Josiane Wiederkehr, coordinatrice du projet au sein du Suaps1.
Le programme sportif adapté, concocté par le Laboratoire physiologie de l’effort2 et l’Institut universitaire de réadaptation Clémenceau (IURC), se double d’un suivi médical , diététique et psychologique. Soit un accompagnement complet ciblant « davantage que la perte de poids, la recherche du bien-être pour ces étudiants obèses », souligne Aude Rochoux, directrice du Sumps.
Un objectif qui passe par la prévention : « En combinant séances de sport, consultations médicales et ateliers culinaires, nous souhaitons leur donner des clés pour changer leur mauvaises habitudes et leur redonner l’envie de pratiquer certaines activités », ajoute Julie Rigaut, médecin du Sumps chargée du suivi des étudiants du programme. Ainsi, lors des ateliers culinaires, « pas de conseils de régime, mais des astuces pour une alimentation saine et équilibrée, compatible avec leur mode de vie. »
Week-end d’intégration
À l’origine du programme « Sport-santé », il y a la volonté du Sumps et du Suaps de « mettre en place ensemble des actions transversales », à l’image de la journée « Bien-être et sommeil » du 26 octobre prochain. « Nous avons répondu à la fois à un appel à projets de l’Agence régionale de santé (ARS) de prévention-promotion de la santé chez les jeunes3 » et à un projet Idex dans le cadre des Investissements d’avenir, rappelle Aude Rochoux. « Nous avions identifié une carence dans le suivi des personnes obèses, entre l’enfance et l’âge adulte, complète Julie Rigaut. Or, l’entrée dans la vie étudiante est un moment charnière, pour donner à ces jeunes adultes l’opportunité de se saisir du dispositif ». D’autant qu’ils sont nombreux à avoir connu par le passé des prises en charge contraintes.
Le « recrutement » pour le programme s’est fait en fin d’année dernière, par le moyen de deux courriels envoyés à tous les étudiants. Les participants ont tous un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. « C’était important de fixer ce critère, même si cela ne nous a pas empêchés de refuser du monde », regrette Julie Rigaut. À l’issue d’un sondage pour organiser les activités, une vingtaine d’entre eux sont partis en week-end dans les Vosges, fin septembre. Au menu : marche, stretching et conseils d’une diététicienne lors des repas.
Motivation et intégration
Déjà, les effets motivants et intégrateurs du programme se font sentir : certains ont perdu du poids, d’autres commencent à intégrer les cours "classiques" du Suaps, se retrouvent pour marcher ou nager ensemble, communiquent via un groupe Facebook… « Un autre enjeu est de ne pas reprendre les kilos perdus », souligne Julie Rigaut, qui assure un suivi rapproché et bienveillant des étudiants, « autant par courriel qu’en présentiel ».
D’un montant total de 39 000 €4 − soit 800 € par étudiant − le coût du programme est « optimisé grâce à l’utilisation de ressources internes ». Pour les étudiants, tout est gratuit, hormis les 25 € d’inscription au Suaps (dont les boursiers et les primo-entrants sont exonérés). Passée l’évaluation du dispositif par le Sumps, en fin d’année, « nous espérons pouvoir reconduire ces financements l’année prochaine, pour toucher encore davantage d’étudiants », conclut Aude Rochoux.
E. C.
1 Aux côtés de ses collègues enseignants Christophe Kugler, Catherine Massip, Julien Panigot et Diane Breuil.
2 Faculté des sciences du sport (Staps)
3 En partenariat avec le Régime local d’assurance maladie, la Région Grand Est, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) et la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS).
4Assumés par les Investissements d’avenir (16 480 €), le Régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle (8 880 €), la Région Grand Est (7 550 €) et l’Agence régionale de santé (6 350 €).
Cette année, faites connaissance avec les métiers de la Dali !
L'année dernière, L’Actu vous a proposé une série de portraits professionnels de collègues travaillant dans le domaine du numérique, visant à faire mieux connaître leurs métiers.
En 2017-2018, nous réitérons l'expérience avec les métiers des collègues de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali) : accueil, accès et sûreté, gestion des salles, nettoyage, imprimerie et conception graphique, appariteurs, courrier… La Dali est une direction de 71 agents avec de nombreux métiers différents. Rendez-vous dans L’Actu tout au long de l’année universitaire pour en savoir plus sur leur quotidien professionnel.
Pendant 27 ans, Colette Arlen a été au bout de ligne au standard de l’université. Depuis 17 ans, Patricia Carasco accueille et oriente les visiteurs du Patio. Accueil physique ou téléphonique, l’enjeu est le même, bien que la pratique soit différente : aider les usagers de l’université à trouver le bon interlocuteur, la bonne salle, le bon bureau. Le tout avec le sourire !
Même si sa pratique professionnelle a beaucoup évolué depuis ses débuts à l’Université Louis-Pasteur (ULP), en 1974, Colette Arlen voit une constante dans son travail : « Il faut décrypter les demandes des interlocuteurs, qui ne sont pas toujours claires. C’est parfois un vrai travail d’enquête ». Par exemple, si un étudiant lui explique qu’il veut s’inscrire à l’université, elle commence par demander dans quelle formation. S’il répond : « Là où il y a de la place », elle comprend que son appel doit aboutir à Espace avenir.
Après 27 ans passés au standard de l’ULP puis de l’Université de Strasbourg (elle a fait une pause de dix ans pour élever ses enfants), Colette connaît l’établissement sur le bout des doigts, au point qu’il soit très rare qu’elle ne sache pas vers qui diriger un appel ou bien dans quel service se trouve une personne. Une compétence qui manquera sans doute à ses cinq collègues du standard dans quelques semaines, lorsqu’elle quittera le service pour une retraite bien méritée.
« À mes débuts, faire le standard téléphonique, c’était un métier assez nouveau, qui ne se limitait pas à l’accueil : on passait aussi les appels des membres de la communauté via l’opératrice. On connaissait tous les indicatifs des pays étrangers par cœur. » Aujourd’hui, les appels sortants ne passent plus par le standard, la mission s’est recentrée sur l’accueil et l’orientation des appels.
« La particularité de l’accueil téléphonique, c’est qu’on ne voit personne. On est toujours juste entre nous, les agents du standard. Et les contacts se font par l’intermédiaire du téléphone. C’est spécial, mais moi, cela m’a toujours convenu. »
Maman, assistante sociale, chargée des objets trouvés...
« Moi par contre, ce que j’aime vraiment dans mon métier, c’est voir du monde. Tout simplement parce que j’aime les gens », déclare d’emblée Patricia Carasco, qui s’occupe de l’accueil du Patio depuis 17 ans (enfin principalement, car elle fait parfois des remplacements dans d’autres bâtiments).
Dans son « aquarium », à gauche en entrant dans le bâtiment, elle consacre l’essentiel de son temps à diriger les usagers de ce bâtiment dans lequel se repérer n’est pas très intuitif… « Le moment le plus intense, c’est la période de rentrée car les étudiants en première année cherchent leurs repères et aussi leurs salles. Parfois, ils ont du mal à comprendre leurs emplois du temps. Je fais tout ce que je peux pour les aider. »
Dans son métier, Patricia se sent parfois maman de substitution, assistante sociale, chargée des objets trouvés, « voire guide touristique de Strasbourg, quand je conseille un petit resto »… Beaucoup de casquettes, mais cela lui plait. « Certains étudiants sont un peu perdus, même affectivement. Surtout des étudiants étrangers qui viennent d’arriver, ne connaissent pas la ville, ni la manière de vivre, et sont très seuls. Certains me voient comme un point d’ancrage dans leur quotidien ! » Elle fait aussi l’interface avec les appariteurs, quand il y a un problème technique dans un des amphis ou dans une salle.
Colette et Patricia sont bien d’accord pour dire que dans les métiers de l’accueil, il faut être patient, rester aimable et calme en toutes circonstances, et surtout, avoir envie de rendre service. « Globalement, mes interlocuteurs sont sympas et polis, mais quelquefois, c’est inévitable, il y a des grincheux, voire des agressifs. Et là, il faut garder son calme », précise Patricia.
« Au standard, on a parfois des appels désagréables de gens énervés après l’université, ou bien des personnes un peu dérangées qui nous appellent pour débiter des sornettes plus ou moins agréables à entendre. Il y a aussi parfois des gens qui s’ennuient et qui appellent pour discuter un peu. Ceux-là ne sont pas les plus pénibles », témoigne Colette.
Ce qui est sûr, c’est que dans un monde de plus en plus informatisé, dans un établissement aussi grand que le nôtre, la fonction d’accueil est d’autant plus essentielle : elle apporte sa touche d’humanité.
Caroline Laplane
Dans le cadre du déploiement du nouveau langage visuel, une gamme éditoriale est en cours de réalisation. Elle s'applique notamment aux livrets présentant l'offre de formation de l'Université de Strasbourg.
Ces documents, au format A5, se distingueront par une couverture à rabat avec une couleur spécifique par grands domaines de formation. La présentation des intitulés de diplôme sera facilitée par un tableau aéré et lisible d'un coup d'œil. Enfin, des témoignages d’étudiants seront valorisés dans une double page à la fin du livret.
Un modèle pour les composantes
Le concept est décliné pour la présentation de l'offre de formation par les composantes. Un gabarit, à disposition de celles qui le désirent, propose des modèles de fiches modulables en fonction des contenus de chacune, tout en permettant une personnalisation par composante.
Jeudi 28 septembre, un séminaire de cohésion d’équipe de direction a regroupé le président, les onze vice-présidents et onze vice-présidents délégués, le cabinet de la présidence, la direction générale et les 34 directeurs et chefs de services.
Cette journée, dans les locaux de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espé), composante de l’université, a permis aux différents acteurs de mieux se connaître, de partager les priorités et les projets des vice-présidents le matin. L’après-midi était consacré à des travaux de groupes autour de cinq thématiques transversales, pour échanger et élaborer des propositions : le fonctionnement en mode projet, les modalités de coordination entre services administratifs, le développement managérial et les ressources humaines, les articulations entre l’équipe politique, direction générale des services et services administratifs, les relations services centraux/composantes. À l’issue de cette journée de travail, le président de l’université a réaffirmé la nécessité d’animer ensemble la vie de l’université, tandis que le directeur général des services soulignait le caractère exceptionnel de la rencontre, rare dans les universités. Un prochain séminaire, en janvier, devrait permettre aux directeurs et chefs de services centraux de présenter leurs activités et leur fonctionnement.
Étudiants et diplômés de l'Unistra ont rendez-vous du 8 au 23 novembre prochains. L'opération Prêt pour l'emploi !, proposée par Espace avenir en partenariat avec la Région Grand Est, est un programme de préparation à l'entretien pour un stage, un emploi ou une formation sélective, en conditions réelles.
Une étape incontournable pour valider un projet professionnel, acquérir de l'expérience, mettre en pratique des acquis universitaires, développer de nouvelles compétences, étoffer son réseau...
Octobre | Novembre | |
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Conseil académique (CFVU+CR) 14 h - Mardi | / | 7 |
Congrès (CA+CFVU+CR+CTE) 14 h - Mardi | / | / |
Conseil d'administration (CA) 14 h - Mardi | / | 14 |
Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) 14 h - Mardi | 24 | 21 |
Commission de la recherche (CR) 14 h 30 - Mercredi | 18 | 22 |
Conférence des directeurs de composantes 14 h 30 - Mardi | 17 | / |
Conférence des directeurs des unités de recherche 10 h - Vendredi | 13 (8h30) | / |
Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux 9 h - Lundi | / | 27 |
Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail 14 h - Lundi | 2 | vendredi 24 (8h30) |
Comité technique d'établissement (CTE) | 5 | / |
Conseil académique restreint (CACr)* | 26 (9h) | 28 (14h) |
Conseil d'administration restreint (CAr)* | 26** | 28** |
* Prévisionnel | ||
** A l'issue du CACr |
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 7 novembre midi pour une parution le vendredi 10 novembre 2017. Consultez les dates des prochains numéros.